Riboulet

Mathieu Riboulet

L’amant des morts

Verdier

Jérôme, enfant, est obligé de subir les assauts sexuels de son père. Comment survivre à ça ? Se soumettre ? Consentir ? S’abandonner ? Le garçon, écrasé par son bourreau incestueux, partagé entre peur et pulsion de vie, va faire son chemin, des forêts du fond de la Creuse à Paris (en plein ravage du Sida, 1991/92)via Toulouse.
Il y a une petite phrase qu’on retrouve tout au long du récit : « On en était là ». A la fois observation résignée sur la société et déclaration d’amour pour les autres, besoin de collectif. Ainsi « L’amant des morts » n’est pas un roman mortifère malgré son titre.
La phrase de Riboulet ne ressemble à personne. Lyrique, élégante, elle apaise, guérit.
Un roman court, dense, « un traité de l’abandon » a dit un critique.



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