Lyr

Judith Nothing

Livre remarquable pour son ton.
Judith, 33 ans, la narratrice, vit en marge. Née d’un père voyou, en prison, et d’une mère ( décédée)issue de l’aristocratie décadente. Elle est entre deux classes, deux cultures. Fréquente une bande de marginaux, des clochards qui « ont l’art de convertir l’horreur en supportable ». Judith-moins-que-rien donc, d’où son nom-surnom de « Nothing ». Un jour, pour les obsèques de son grand père maternel, elle se réinvite dans cette autre branche de la famille, où elle fit ses premiers pas, dans une sorte de réappropriation symbolique de son histoire. L’ouvrage nous raconte ce va-et-vient permanent entre deux mondes.

L’usage des mots est un régal, une réinvention de l’argot, un détournement, une gouaille, des formules inattendues. Six parties, 53 chapitres, nerveux.

La critique a comparé ce ton à celui de Zazie de Queneau ou à Emmène moi au bout du monde de Cendrars.
L’auteure écrit peu ; elle a eu en 1976 le prix Elle pour « La fuite en douce ». Retour au roman en 2001 puis 2005. Femme de théâtre.

Actes-Sud



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