Richard

La légèreté

Le récit de vacances en famille à l’Ile de Ré, le voyage, l’arrivée, l’installation, le séjour, le retour, évoqué, en alternance, par un narrateur extérieur et une jeune adolescente.

Cet été là, l’héroïne ne pense qu’à ça, approcher les garçons, oser les regarder, les contacter, les frôler, les embrasser ; mais cette approche lui semble une aventure terriblement compliquée, voire mission impossible. Belle mise en mots de l’adolescence, de son hyper sensibilité, de sa susceptibilité, de ses troubles, de ses complexes, du sentiment d’être mal dans sa peau, sentiment aussi de honte sociale. Il y est beaucoup question du regard de l’autre, regard des petits mecs sur les petites nanas, regards qu’on laisse mourir, dont on ne sait pas profiter. Le cadre familial est bien travaillé,le rituel des repas, plus ou moins tendus,les pauvres tentatives d’éducation sentimentale par les parents.
Et puis il y a le thème de été, la chaleur, la touffeur, les odeurs, les longueurs des jours, les attentes, les nuits d’été, les matins d’été dans l’Ile de Ré.
Des chapitres courts, rythmés, une belle écriture, poétique, nerveuse.
Un premier roman réussi où l’auteure trouve les mots pour dire l’été, le désir et la peur du désir.

Editions de l’Olivier



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