Rufin

Jean-Chritophe Rufin

Globalia

Gallimard

Un beau grand (500 pages) roman d’anticipation. Notre planète dans
quelques siècles. Les pays, les Etats ont disparu. Ne subsistent, face à
face, qu’une nouvelle civilisation, Globalia, un monde hyper policé,
hypersécuritaire, une sorte de civilisation unique qui s’étend à tous
les continents, vivant sous une sorte de cloche de verre, un monde
préservé comme une serre ; une démocratie idéale mais où 98% des gens
s’abstiennent.

Et au delà de ce monde, au delà du mur (de verre), il y a ce qu’on
appelle les non zones, espace ensauvagé, ravagé, où survivent des êtres
improbables et des tribus révoltées.

Tout au long du livre, on passe du point de vue des rebelles (dans et
hors Globalia) à celui des maîtres de Globalia.

De beaux personnages : Baikal et Kate, jeunes rebelles, mais aussi cette
éminence grise de Globalia, Altman ou cet homme des tribus, Fraiseur, ou
encore la cheftaine des déchus.

Rufin nous décrit un monde à la fois étranger et très proche. Des thèmes
nous sont familiers : l’intégrisme sécuritaire ou écologique, le
terrorisme et sa manipulation, l’usage de la peur, la politique et ses
limites, l’avidité matérielle et la pauvreté d’esprit, la soumission à
l’ordre marchand, etc.

Dans la postface, l’auteur donne quelques clés pour expliquer son roman,
sorte d’allégorie des rapports Nord/Sud.

L’auteur, Jean-Christophe Rufin, est né en 1952. Il est actuellement
président d’Action contre la faim. Cet expert en questions humanitaires
est aussi l’auteur de « Abyssin », « Causes perdues » et « Rouge Brésil
 » ( prix Goncourt).



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