Pavloff

Franck Pavloff

Le pont de Ran-Mositar

Albin Michel

Dans ce pays jamais nommé, il y eut récemment une guerre civile qui
opposa les gens des montagnes et ceux du littoral, les bucherons contre
les marins. On est sur les pas de Schwara, forestier ou charpentier, lui
même à la recherche d’un homme. Pour l’aider ? Le traquer ?

On va traverser ce pays jamais nommé, remonter le long de la Vidoul,
passer par un village de pêcheurs où n’ont survécu que des femmes,
croiser un centre de thalassothérapie où les vacanciers ignorent que le
site, peu auparavant, était un camp de concentration ( on appelle cela
le « recyclage de la barbarie »), parcourir les montagnes et finalement
revenir à Ran Mostar. Une rivière y sépare les deux communautés et le
pont, plusieurs fois centenaires, a été détruit dans les combats.

Un mouvement de solidarité internationale vise à reconstruire ce joyau
de l’humanité mais ce travail se passe au milieu de haines qui semblent
impossibles à éteindre.

Pavloff propose là un terrible conte noir. On y retrouve la Yougoslavie,
bien sûr ( et la ville de Mostar) mais aussi tous ces pays ravagés par
les guerres civiles, ces dernières années.

La langue de Pavloff est impeccable, à la fois d’une extrême précision (
il est beaucoup question d’architecture, de constructions, de coupes de
bois...) et d’une puissance poétique remarquable.

On retrouve ici les thèmes de la banalité du mal, du rôle de l’art aussi.

Franck Pavloff est un auteur connu du monde du polar et de la
litterature jeunesse.

En 1999, il écrivit une petite nouvelle sur la montée de l’intolérance,
« Matin brun », qui a connu un succès fantastique ( près 500 000
exemplaires).



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