Bouraoui

Mes mauvaises pensées

Ecrivaine franco-algérienne ( de père algérien, de mère bretonne), Nina
Bouraoui a écrit à 24 ans « La voyeuse interdite », prix du Livre Inter.
Une demi-douzaine de romans ont suivi avant « Garçon manqué » (2000) qui
raconte la rencontre de ses parents, la fascination de l’Algérie, la
rudesse du machisme ambiant, l’hostilité de la belle-famille.
Elle revient dans « Mes mauvaises pensées » sur cette histoire, sur un
mode plus introspectif.
Le texte, qui se présente comme une longue confession à son psychiatre,
est d’une densité extraordinaire, 300 pages d’un seul bloc, sans la
moindre respiration.

Les thèmes ? L’amour, les filles, l’Algérie.
On y retrouve ces interrogations de l’auteure : » J’ai quatre problèmes
 : suis-je Française ? suis-je Algérienne ? suis-je une fille ? suis-je
un garçon ? ».
Le roman explore interminablement ses pensées, reprises en boucle, se
répétant en se précisant, évoquant :
 ses amours homosexuelles et sa peur des hommes
 son rapport fusionnel avec l’Algérie et Alger
 sa dualité de Française et d’Algérienne
 ses parents, éloignés l’un de l’autre.
A noter encore une vénération pour l’écrivain Hervé Guibert, auquel
l’auteure consacre d’ailleurs un long article dans « Le Monde des livres
 » du 16 décembre.

« Mes mauvaises pensées » a reçu le prix Renaudot 2005.

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