Angot

Christine Angot

Les désaxés

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Un livre à la fois simple et déroutant. Un couple d’intellos parisiens,
dans le milieu de la littérature et du cinéma, qui s’aime, se déchire,
se sépare, se retrouve, s’aime, se déchire, se sépare, se retrouve, etc…
Une introspection froide d’un duo où la femme est dangereuse, exigeante,
voire hystérique et homme patient, passif, attentiste. En toile de fond,
le petit monde parisien de la littérature, du cinéma, des sujets
d’actualité ( Affaire Marie Trintignant, etc). Une évocation importante
de la psychanalyse ( les thèmes de la répétition, de l’origine, de la
filiation).

Le titre fait penser au titre identique du film américain de John
Huston en 1961, traduction de The misfits, sur un scénario de Miller,
avec Marilyn Monroe ; un film où quelques ratés n’arrivent pas à s’aimer
et à vivre tout simplement.

Angot est une auteure disputée et discutée. Ce qu’une critique lui
reproche, c’est en somme de ne pas faire dans la fiction, dans le recul
romanesque, de ne pas raconter des histoires mais d’écrire sa vie comme
elle va, de faire de sa vie un roman, sans distance, de faire de la
réalité un texte. Nombrilisme, narcissisme ? Outre que ce reproche est
difficile à comprendre, cette manière brute qu’Angot a de faire passer
en mot sa vie, c’est de la littérature. Le passage par la langue, par
les mots, c’est de la littérature. Au même titre que la fiction (qu’elle
n’aime pas). Pour ceux qui voudraient approfondir le sujet Angot, lire
le papier de Sylvain Marcelli « un mélange incestueux » (site Angot sur
Internet).

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