Adam O.

Olivier Adam

A l¹abri de rien

Olivier

Calais. Des fantômes hantent la ville, dans l¹attente de la traversée vers
l¹Angleterre. On les appelle les Kosovars. En fait, ils sont Irakiens,
Kurdes, Africains. Traqués par la police, ils se cachent dans les blockhaus
du bord de mer, dans les parcs, depuis la disparition du centre d¹accueil de
Sangatte.
Calais, c¹est aussi la ville de Marie, ex caissière au chômage, mariée,
deux enfants. Cette jeune femme dépressive n¹avait jamais vraiment prêté
attention à ces ombres, ces étranges étrangers sillonnant sa cité jusqu¹au
jour où l¹un d¹eux la dépanne.

Peu après, elle s¹engage comme bénévole dans un groupe
d¹aide aux clandestins et sa vie s¹en trouve remplie, transformée. Elle va
mettre une folle détermination dans cette action au point de sacrifier les
siens pour aider les autres. « A l¹abri de rien » raconte cette double
errance, celle de Marie qui traverse la vie sans s¹y accrocher et celle de
ces réfugiés qui survivent dans l¹attente d¹un ailleurs mythique. C¹est
aussi le tableau d¹une double précarité, celle d¹une jeunesse ouvrière sans
avenir et celle des « sans-papiers ». On y retrouve un thème récurrent chez
Olivier Adam : comment survivre à la perte d¹un être cher. Un récit
dérangeant et nécessaire.

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