Kuperman

Nous étions des êtres vivants

Un des thèmes de cette rentrée littéraire 2010 est la question sociale, traitée sous forme romanesque. En voici un exemple. Nous sommes dans une entreprise de presse jeunesse, Mercandier, rachetée par un nouveau patron, affairiste, Paul Cathéter, un type ambitieux, vulgaire, méprisant ; il veut imposer sa mentalité, ses méthodes, son culte de la rentabilité. Donc restructuration, réduction de la « masse salariale », abandon des locaux historiques.

Le récit se passe sur quelques jours, entre l’annonce du rachat, le déménagement et la réinstallation. Trois parties, intitulées : la menace, le dérèglement, la trahison.Des chapitres courts où, chaque fois, dans la peau de quelques personnages, DG (la nouvelle Directrice Générale), Agathe, salariée un peu à l’ouest, Ariane ( qui a la hantise que rien ne bouge), Patrick (qui rêve au contraire que son heure sonne), Dominique (petit chef). Le collectif des salariés forme un autre personnage baptisé « le choeur ». On passe d’un témoignage à l’autre pendant tout le récit où défilent l’ambitieuse, la plaintive, l’arrogante, la battante...Une des salariées se laisse enfermer dans les locaux la nuit d’avant le déménagement ; dans les cartons de ses collègues, elle découvre notamment la liste des gens à virer ; dès lors les choses s’accélèrent...
Kuperman est une auteure confirmée ; d’elle notamment « Petit déjeuner avec Mick Jagger » ; elle écrit pour la jeunesse et travaille au groupe Fleurus.

Gallimard



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