Goby

Kinderzimmer

Après « L’espèce humaine » de Robert Antelme, après Primo Levy, après Jorge Semprun, un grand livre sur les camps. Un sujet à reprendre sans cesse car, comme disait Gide, « Tout a déjà été dit mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer ». Un livre de femme sur un camp de femmes, Ravensbruck, littéralement le pont des corbeaux. Valentine Goby a le mot juste, direct, efficace, pour parler de l’enfer, des corps en enfer. Voici l’histoire de Mila, très jeune parisienne qui travaille dans le magasin de musique de son père ; la boutique est un lieu de rendez-vous de resistants. Mila est dénoncée.En janvier 1944, elle est déportée dans un camp de concentration où bourreaux et victimes sont des femmes. Une foule d’esclaves venue de toute l’Europe pour faire tourner la machine nazie. Le froid, la faim, la fatigue, les maladies, les heures d’appel, le sadisme ambiant poussent au chacun-pour-soi. Mais dans cette course à la mort subsistent des espaces d’entraide, de solidarité. Techniques de mort et méthodes de survie se livrent à un bras de fer permanent. Mila découvre qu’elle est enceinte. Et qu’il existe dans le camp « une chambre des enfants ». Roman inspiré d’une histoire vraie, comme on dit. Bouleversement assuré.

Actes Sud



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