Durif

Eugène Durif

Laisse les hommes pleurer

Actes Sud

Un gardien de prison, c’est un peu comme un toubib, il faut se garder de la compassion, sinon on risque de s’identifier à l’autre, de s’abandonner au malheur ambiant. C’est parce qu’il a été compatissant que Léonard, gardien pendant 20 ans, est sanctionné. Il déprime, rêve de retour en arrière, de retrouver un bout de cette enfance quand lui et Sammy avaient été placés chez un fermier creusois, sorte de Thénardier. Lui, le populart, pupille de l’Etat ( à ne pas confondre avec le pupille de la Nation) et Sammy, petit Réunionais déporté en métropole. Ce livre raconte à la fois ce retour et cette enfance, voyage à la fois dans l’espace et le temps.
Un livre dur, âpre, plein humanité et d’animalité, de bonheur et de sauvagerie ; un livre sur la mémoire, plein de chagrin mais sans pathos, sans apitoiement. Une histoire d’hommes qui n’ont pas eu d’enfance et qui tentent de se refaire,
un livre sur l’espoir, malgré tout.
Le texte – court- fait suite à une résidence d’auteur à l’hôpital de Gueret.

Durif est un homme de théâtre ; on a pu voir de lui « La nuit des feux » il n’ a pas longtemps à La Colline. Son premier roman s’appelait « Sale temps pour les vivants » (2001). De lui toujours un recueil de nouvelles « De plus en plus de gens deviennent gauchers ».



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