18 juin 2013

Comédie patronale

Depuis des semaines, on nous saoule avec l’élection, début juillet, d’un nouveau président du MEDEF. Des candidats se sont affrontés, ont exhibé leur programme, ont fait plusieurs fois le tour de France en réunions et autres colloques, multiplié les interviews, fait risette aux caméras, bref ils ont joué le jeu de la démocratie mais la démocratie dans l’affaire ? Makach walou ! En effet, si l’on nous répète volontiers que le MEDEF compte 700 000 membres ( selon les manifestants ? Ou le police ?), ce qu’on ne dit pas, c’est que ces pékins n’ont pas le droit de vote. C’est un comité de 521 cadors, représentants des « territoires » et des « fédérations », qui va voter. Et encore, voter est un bien grand mot : car fin mai, un comité exécutif de 40 ploutocrates, a donné le la et indiqué comment bien voter. Plus précisément, encore, après une mini-crise interne, c’est au terme d’un conciliabule réunissant une poignée de parrains du CAC40 qu’a été choisi le triumvirat Gattaz/Roux de Bézieux/Bernasconi. Bref, cette comédie patronale est une sorte d’allégorie de la démocratie d’aujourd’hui où trois rusés et quatre filous tirent toutes les ficelles.

Gérard Streiff


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