6 août 2014

Le barème de Fabius

Il lui en a fallu du temps, au camarade Fabius, pour bouger sur Gaza. Le massacre pourtant a duré. Et les morts n’en finissaient plus de défiler : 100 morts, 500, 1000, mais notre ministre était aux abonnés absents. Côté palestinien, s’entend. A 2000, Fabius a du juger que c’était le tarif, alors, il a dit que ça suffisait...
C’est vrai que le Quai d’Orsay était très occupé cet été. Il y avait notamment la promotion du dernier livre de Mme Clinton à organiser. Grosse sauterie au ministère avec tout le beau linge du coin, en présence de l’auteure. Hollande, pour ne pas être en reste, a reçu peu après la dame de l’Amérique, laquelle exhiba sur les escaliers de l’Elysée son bouquin. Une première, commercialement parlant.
Bref, nos gouvernants avaient sans doute ces temps-ci la tête ailleurs. Et puis nous voilà prévenus : Fabius a fixé le barème. En dessous de 2000 morts, ne pas déranger le ministre.

Gérard Streiff


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