16 janvier 2015

C’est la faute à 68 !

Guillaume Perrault, le chroniqueur politique du Figaro, débute sur un ton badin son dernier papier, intitulé "Avez-vous embrassé votre CRS aujourd’hui ?". Il se félicite qu’au pays de Mandrin et d’Arsène Lupin, où l’on préfère souvent au gendarme le voleur, le CRS soit devenu ces derniers jours un héros populaire... Puis le plumitif s’aigrit. Si on n’aime peu la police, c’est la faute à 68 : " En mai 1968, toute règle fut dénoncée comme oppressive, toute autorité disqualifiée et perçue comme persécutrice." Et là le bonhomme mord le trait. Il écrit : " Il est avéré qu’en France, un parti pris de défiance, voire d’hostilité envers la police et la justice a marqué de nombreux journaux et une partie des élus de gauche à partir des années 70. Et ce climat a été un handicap pour combattre le terrorisme". Bref, l’esprit de mai 68, au bout du compte, expliquerait les attentats. Ou les faciliterait.
En massacrant la rédaction de Charlie, et singulièrement Wolinski, c’est un peu 1968 que les tueurs visaient. C’est aussi 1968 que Guillaume Perrault a dans son collimateur. Avec ses mots lamentables, on pourrait penser qu’il finit le job.

Gérard Streiff


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