2 février 2018

Familles

Les 200 familles ? Un vieux mythe coco, diront les malins. Le fric concentré entre quelques mains ? Une histoire qui remonte à la nuit des temps, car aujourd’hui, l’heure serait à un capitalisme sans visage, dilué, universel, anonyme, fonds de pension et compagnie. Certes, certes. Quoique. Une étude de la société boursière Euronext sur l’actionnariat des entreprises du CAC 40 établit, ces jours-ci, que, si « les gestionnaires d’actifs »( Blackrock, Natixis) sont bien sûr en forme, « les multinationales sont encore largement détenues par les familles des fondateurs, soit 60 % de la capitalisation du CAC 40 ». Premier actionnaire connu du CAC 40 fin 2016, le groupe familial Arnault, par exemple, détient 43 milliards d’euros suivi de la famille Bettencourt Meyers puis de la famille Pinault. Autre enseignement de l’étude : l’État français pèse de moins en moins dans cet actionnariat (3 % contre 17 % pour les familles). Comme quoi, tout change et rien ne change. En même temps. Comme dirait le Président.

Gérard Streiff


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