5 février 2014

La vérole

L’espionnage américain est d’une étonnante inventivité. On savait déjà que la NSA contrôlait, et stockait, toutes nos messageries privées et publiques. On apprend à présent que Big Brother est tout simplement dans la place. Via son matériel. Exemple : une société française est sur le point de vendre à un pays du Proche Orient un satellite, français, d’observation militaire. Le contrat va être signé quand on remarque que 10% du matériel incorporé dans l’engin est d’origine américaine. Et que ces 10% suffisent à ces Américains non seulement pour récupérer toutes les images prises mais pour intervenir sur la marche du satellite. En interrompant si bon leur semble les prises de vues. Carrément. Quand l’objet spatial passera au dessus d’Israel, entre autres. Epatant, non ? La signature du contrat serait suspendue. Les experts militaires appellent cet entrisme américain « la vérole ». Le terme est approprié.

Gérard Streiff


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