19 février 2017

L’impératrice du jambon

Quand Monique Piffaut, la patronne de l’empire William Saurin ( Madrange, Paul Prédault, Garbit, Gringoire, etc), décède, on découvre – ou on fait semblant de découvrir- qu’elle “gérait” ses entreprises, 4000 salariés, 15 000 sous-traitants, à coup de bilan truqué, de fausses factures and co. Résultat : des milliers d’emplois incertains, un trou de 300 millions d’euros (dont 140 pour la BPCE), un empire agro-industriel en liquidation, des biens vendus aux enchères, dont la Porsche patronale et une boule de cristal que la PDG, dit-on, consultait volontiers.
Un exemple qui illustre à la caricature la nocivité de la monarchie patronale, cette toute-puissance que s’accorde une caste de propriétaires à l’entreprise, la duperie que représente le mythe de l’entreprise libérale, et l’exigence élémentaire de droits nouveaux de contrôle et d’intervention pour les salariés.

Gérard Streiff


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