6 avril 2015

Le communisme des cousins

Les Mulliez constituent une des plus puissantes familles capitalistes françaises. Nicolas Vescovacci, dans son récent documentaire « Les Mulliez, une famille en or », le montre bien. Ils contrôlent une quarantaine de chaines ( Auchan, Saint-Maclou, Kiabi, Boulanger, Decathlon, entre autres…), quadrillent la France de leurs magasins, affichent une enseigne tous les cent mètres, dit-on. Le clan pèse 40 milliards d’euros, pratique à grande échelle la corruption, optimise sa fiscalité en s’installant en Belgique ( à Néchin, où il paierait 135 euros d’impôts par an…).
Le journaliste d’investigation Bertrand Gobin qualifie l’organisation tribale de ce groupe, où le cousinage se partage le pouvoir, de « communisme actionnarial ».
Etrange concept, un brin contradictoire, qui veut donc dire que le contrôle du groupe est affaire de cousins actionnaires. Mais pourquoi s’arrêter aux cousins ? et aux actionnaires ? pourquoi ne pas étendre le contrôle aux salariés ? et aux citoyens ? Et tendre en somme vers un communisme tout court ?

Gérard Streiff

Ce billet a été repris sur Mediaprt

http://www.mediapart.fr/journal/economie/100415/au-dela-du-silence-de-la-famille-mulliez?onglet=commentaires


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